Christian Grappe, «Qui me délivrera de ce corps de mort? L’Esprit de vie! Romains 7,24 et 8,2 comme éléments de typologie adamique», Vol. 83 (2002) 472-492
4 Es 3,4-5 says that Adam, created with a dead body, has come to life by means of the Spirit of life. This text shows that a twofold allusion to Adam can be discerned im Rm 7,24 and 8,2, where Paul recalls the release brought about by the Spirit of Life by setting free the human being from his body of death. This proves that Paul regularly refers to Adam throughout Rm 5–8. At the same time, it is confirmed that Paul’s argument is intentionally comprehensive in that it deals with each human being and goes beyond the Jews.
Abordons d’abord le premier de ces volets, positif, qui se déploie en deux temps (6,1-14 et 6,15–7,6).
En 6,4, verset dont la formulation elle-même rappelle 5,12-14 où étaient mises en contraste les économies respectives d’Adam et du Christ52, l’affirmation singulière selon laquelle Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père ne fait-elle pas allusion à la gloire de Dieu dont sont privés les hommes depuis la chute et qui est à nouveau accessible depuis Pâques53? Et l’effet qui résulte de cette résurrection pour les croyants, à savoir qu’ils marchent désormais en nouveauté de vie (e)n kaino/thti zwh=j), ne correspond-il pas à une forme de nouvelle création? On peut l’envisager d’autant plus sérieusement, nous semble-t-il, que Paul, qui ne recourt que rarement au concept de nouveauté54, le réserve, si l’on exclut les deux passages où il s’applique à la Nouvelle Alliance55, à des développements dans lesquels il est question, explicitement ou implicitement, de la nouvelle création instaurée par l’événement Jésus Christ, événement salutaire par lequel les croyants peuvent accéder à l’état de nouvelles créatures56. Dans ces conditions, la référence faite, en Rm 6,6, à notre vieil homme qui a été crucifié avec (le Christ) pour que fût aboli le corps de péché peut apparaître à son tour comme une allusion à la thématique adamique. Plus précisément, elle peut passer pour une application de la problématique des deux Adam à la condition humaine, transformée depuis la Croix, puisque désormais est offerte