Alfred Marx, «L’impureté selon P. Une lecture théologique», Vol. 82 (2001) 363-384
This study sets out to review the different factors of impurity recognized as such by P. In the final analysis, these come down to two: death (with which ‘leprosy’ is connected) and sexuality. Whatever the original reason for considering these two factors as a source of impurity, P. has given them a theological reinterpretation by which he relates them to the story of the Fall; death and sexuality are characteristics of the human condition that are a result of the Fall, whereas the impurity which they bring about calls to mind the dissolution of the original connection between man and God.
pour laquelle P a attribué aux prêtres cette tâche spécifique, et en a fait pour eux la tâche principale.
Les règles relatives à l’impureté vont avoir pour fonction à la fois de rappeler à l’être humain sa condition distinctive, caractérisée par la finitude, marquée du sceau de la mort et qui, par là même, se situe aux antipodes de la condition divine, et de lui rappeler que cette condition résulte de la rupture originelle d’avec Dieu. Elles inculquent l’exigence absolue de sainteté comme préalable à toute relation avec Dieu. Mais dans le même temps, la possibilité donnée à Israël, par le moyen de rites de purification et de réintégration, de rétablir la communion avec Dieu, manifeste la volonté divine de prendre en compte la faiblesse humaine. Elle signifie aussi que cette rupture n’est pas irrémédiable, et que le jour viendra où la communion avec Dieu sera de nouveau parfaite, et où, comme aux origines, la vie se déploiera sans entraves.
Car ces règles qui lui sont spécifiquement imposées s’inscrivent aussi dans la mission assignée par Dieu à Israël. Comme les règles alimentaires et, plus généralement, les autres prescriptions données par Dieu à Israël, les instructions relatives à l’impureté ne constituent pas une fin en soi. Elles sont aussi destinées à faire d’Israël un signe pour les nations. Elles ont pour horizon le Royaume.