David Pastorelli, «La Formule Johannique τα̃υτα λαλ́αληκα ὐμ̃ιν (Jn 14,25; 15,11; 16,1.4.6.25.33). Un Exemple de Parfait Transitif.», Vol. 19 (2006) 73-88
Contrary to the traditional definition, supporters of the theory of the
verbal aspect claim that the transitive perfect, like the intransitive perfect,
puts the stress on the state of the subject. From this perspective the present
article deals with the Johannine formula τα̃υτα λαλ́αληκα ὐμ̃ιν in order to
affirm that the emphasis of the expression is on the state of the subject of
λαλ́αληκα and not on that of the object τα̃υτα: the formula specifies above
all the condition of Jesus revealing of the divine.
88 David Pastorelli
que la catégorie grammaticale de transitivité est subordonnée à la valeur
sémantique d’état, véhiculée par le parfait. Ce constat doit être étendu aux
parfaits intransitifs de flexion active, que P. Chantraine identifie au vieux
parfait indo-européen56. Ces parfaits expriment, sans conteste, un état du
sujet grammatical. Or, au vu de cet emploi massif de parfaits actifs aussi
bien transitifs qu’intransitifs, il n’est pas impossible de concevoir l’usage
du parfait comme caractéristique du style johannique et de supposer
un schéma sémantique commun de cet emploi en raison du caractère
unitaire et stéréotypé de la langue johannique. Une étude à cet égard
s’impose. La quasi totalité de ces parfaits ne sont pas employés dans un
cadre narratif, mais dans le discours. Ils permettent de mettre en valeur
le sujet grammatical, notamment Jésus et le Père, et d’attirer l’attention
du lecteur ou auditeur sur un état qui n’est pas sans conséquence dans le
fil du discours.
David PASTORELLI
Chemin de l’Onde
84 140 MONTFA ETV
FRANCE
dpastorelli@yahoo.fr
Nous relevons dans le corpus johannique: á¼Î»Î®Î»Ï…θα, γέγονα, μεμαÏÏ„á½»Ïηκα,
56
πεπίστευκα, ἔστηκα, κεκοπίακα, ἀναβέβηκα, καταβέβηκα, μεταβέβηκα, δεδούλευκα,
ἤλπικα et κέκÏαγα.