David Hamidovic, «"Les portes de justice" et "la porte de YHWH" dans le Psaume 118,19-20», Vol. 81 (2000) 542-550
The mention of the ‘doors of justice’ and ‘the door of YHWH’ is attested in the Bible only in Ps 118,19-20. With regard to the problem of situating them, exegetes have maintained that they refer to doors of the Temple in Jerusalem. However, the designation of doors of the holy City seems more certain to us with regard to the concept of justice and to the wording of the two verses.
emplacement porte le toponyme de porte de S$amas$. Selon E.Weidner37, à cette porte de la cité assyrienne était rendue la justice. Les "Lois assyriennes" retrouvées en ce lieu seraient des émanations d’une bibliothèque judiciaire. Cette fonction importante dans la vie de toute communauté est confirmée par quelques occurrences vétérotestamentaires et néotestamentaires. Selon l’histoire de l’acquisition du tombeau de Sara par Abraham en Gn 23,18, il apparaît qu’à la porte de la ville, les notables se réunissaient38 et traitaient des affaires. La même fonction économique est citée en 2 R 7,1, la porte est alors le lieu du marché. La porte d’une ville est donc bien un lieu revêtant des fonctions économiques, voire politiques, primordiales dans le gouvernement d’une cité. Aux fonctions citées ci-dessus, il faut ajouter une fonction liée à l’exercice de la justice. Cette fonction doit bien se comprendre comme la condition indispensable et première à l’établissement de toute communauté. L’Ancien Testament traite en Dt 17,5 de pratiques cultuelles interdites et entraînant une sanction exécutée aux portes de la ville. Les portes urbaines sont explicitement mentionnées comme lieu pour l’accomplissement de la sanction. En Dt 21,19, les parents qui ont un fils rebelle peuvent conduire le jeune révolté aux anciens réunis à la porte de la ville. Le conseil des anciens, des sages, a la fonction judiciaire et s’érige en véritable tribunal qui prend des décisions et les appliquent comme il est écrit en Dt 22,24 pour l’adultère de la fiancée. L’épisode de l’homme qui refuse d’épouser sa belle-sœur, c’est-à-dire la coutume du lévirat39, en Dt 25,7-10, témoigne également de la fonction conciliatrice du conseil des anciens réuni aux portes de la cité. Ce conseil des anciens est un organe de décision hérité de la structure tribale40; il est resté en place aux portes de la ville, car il s’agit du point de passage des hommes et des marchandises. Sur place, le conseil était plus à même de régler les litiges. Citons le cas du meurtrier qui demande le refuge à l’entrée d’une ville en Jos 20,4. L’image des juges aux portes de la ville était devenue classique, bien que passée d’usage, selon Jc 5,9. Ces occurrences bibliques